Jusque là toute l’équipe s’est consacrée aux travaux divers, constructions, bricolage, récoltes, ventes, etc, dans une joyeuse insouciance. A en oublier l’entretien des planches de cultures qui se sont bien enherbées… Cependant il commence à être urgent de planter les fèves et petits pois. « Vous bricoliez ? J’en suis fort aise. Eh bien ! Désherbez, maintenant ».
Une fois le désherbage terminé, nous avons apporté du compost végétal dans plusieurs planches, pour y planter immédiatement fèves et petits pois.
Ce mois de Novembre est aussi la période des dernières récoltes : courgettes, topinambours, patates douces, oca du pérou, blettes, piments… Pour ne pas aller à l’encontre de notre fâcheuse habitude, nous n’avons toujours pas investi cette année dans les légumes d’hiver. Alors comme tous les ans on se dit que ce sera pour l’année prochaine.
Une partie de tout cela agrémentera notre étal de couleurs bien vives pour un automne. Et c’est avec une pointe de regret que l’on voit partir ces derniers souvenirs d’été que le soleil trop pâle ne parvient plus à réchauffer. Mais avec la promesses de les retrouver à la saison prochaine, promesse inscrite dans les semences que nous avons pris grand soin de récolter.
Le reste partira en cuisine pour faire encore quelques bons repas !
Les travaux continuent tout de même, avec la poursuite de la construction de la cabane à canards :
Après avoir semé des rangs de fèves et petits pois, nous avons progressivement observé la présence de trous dans le compost, de plus en plus nombreux. Avec le temps, force était de constater que ces trous s’étaient mis bizarrement à suivre exactement l’alignement des petits pois, c’est à dire le long des grillages. C’était clair, quelqu’un, ou quelque chose, en avait après nos semis. Il nous fallait un coupable, et l’ensemble des personnes du jardin fut passé à un interrogatoire rigoureux, sans succès. Notre attention s’est portée sur les trois canards, Bonnie, Clyde et la troisième je ne me souviens plus de son nom, qui arpentaient les planches de cultures dans une joyeuse procession de pionniers du far west. Au début il n’a pas été possible de les prendre sur le fait quoi que les soupçons étaient forts. Et de même que le chat de Schrodinger est à la fois mort et vivant dans sa boîte, les canards semblaient aussi bien coupables qu’innocents. Mais à la différence du chat qui prend un état défini du moment qu’on l’observe, les canards faussaient la théorie quantique en adoptant systématiquement une posture innocente en étant soumis à l’observation. Cependant le temps aidant et la vie faisant son chemin, ceux-ci ont fini par perdre leur inhibition et se mirent en quête de petits pois devant nos yeux, se disant sans doute que jusque là l’absence de reproches claires de notre part signifiait une sorte de bénédiction les autorisant à nous voler. Et ils s’en mordirent les doigts (ou tout autre extrémité semblable) puisque le jugement fut sévère : un mois de cabane, le temps que les petits pois lèvent. Mais comme la cabane n’est pas finie, nous avons construit un enclos autour de la mare qui fera bien l’affaire en attendant.
Un autre petit chantier d’automne : continuer la rénovation des tuteurs bambous, partant sur un modèle bien plus durable consistant à les ancrer dans un dé de béton.
Afin de préparer le marché de Noël à venir, nous nous lançons sur la confection de calebasses, bracelet, etc. Avec Marjolaine à la direction artistique.
Dernière formation du cycle, dans une ambiance végétale douce et feutrée (ce qui n’enlève rien au sérieux du contenu)…
Les élèves toujours assidus aux cours de français :
…ainsi qu’aux cours de saxophone :
Comme d’habitude pour finir, quelques photos du jardin que l’on essaie de ne pas oublier :