Juin 2024

Les Mystères des Bambous

Les curiosités ne manquent pas au jardin, et ce mois-ci nous avons expérimenté pour vous la cuisine des pousses de bambou. N’ayant pas de bambou au jardin nous avons dû les prélever ailleurs. Dans le meilleur des cas méconnues, mais sinon rejetées, exclues, mises au rang des « nuisibles » et envahissantes, les pousses de bambou sont pourtant délicieuses. Très consommées dans la cuisine asiatique, elles sortent de terre au printemps (on les appelles alors des « turions »), et si on ne les attrape pas au bon moment les voilà qui en quelques jours s’élancent vers les cimes pour projeter leurs feuilles au plus haut de la canopée. Le bambou ainsi formé va alimenter une racine souterraine, un « rhizome », qui s’appliquera à fabriquer de nouveaux turions qui sortirons de terre l’année suivante. Jusque là tout va bien. Notre rôle consiste à prélever le turion encore jeune afin de le déguster comme une asperge. Notez au passage qu’une bambouseraie peut constituer une formidable source de nourriture ! Satisfaits de notre récolte, nous ramenons au jardin ces jeunes pousses juteuses à l’odeur agréablement sucrée. Cela fera une base solide pour notre repas de midi et accompagnera parfaitement nos légumes du jardin.
Nous les mettons donc à bouillir pendant une bonne dizaine de minute en profitant des arômes embués qui s’exaltent de la casserole et nous mettent en appétit. Une fois cuits, les turions tant désirés sont bien tendres. Il ne reste plus qu’à les découper en fines lamelles avant de passer à la dégustation.
Et bien si vous voulez tout savoir, c’est franchement immangeable. Amer, râpeux, avec un arrière-goût piquant qui se prolonge dans la durée et s’installe pour de bon dans le palais. As-t-on idée de vanter la cuisine d’une espèce si désagréable ? Par superstition nous ne les jetterons pas tout de suite et les mettrons au frigo, en s’imaginant qu’une personnalité originale pourrait les trouver bons. Mais en attendant nous voilà privés de base pour ce midi et le spectre de la disette se dessine. Jusqu’à ce qu’Aliona pousse un cri de joie : il nous reste de la semoule !
Consolés malgré tout, nous pouvons au moins avoir la satisfaction d’être allés jusqu’au bout de l’expérience. Lorsque qu’un visiteur nous demanderas : « l’avez-vous fait »? Nous pourrons dire « oui nous l’avons fait, et franchement, ça ne vaut pas la peine ». Après, sans doute y-a-t-il des variétés meilleures que d’autres…
Les pousses sont restées plusieurs jours au frigo jusqu’à être couvertes de champignons, les seuls ayant eu le courage de s’y attaquer.

Des pousses de bambous sont cuisinées aux Fioretti en juin

Les repas continuent

En dehors de cela nous faisons tout de même de très bon repas tous les mardi et vendredi avec les produits du jardin fraîchement cueillis :

Le jardin porte ses fruits

C’est aussi le début des ventes, le stand se rempli mais doucement, compte tenu de la saison peu ensoleillée et fraîche

L’entretien du potager – Juin 2024

Les travaux du jardin sont multiples, plantations, tuteurages, entretien, récoltes… tout le monde s’y met ! (même M. le Président)

Pas de vacances en juin

Les cours de français sont toujours bien remplis et ont à présent toujours lieu dehors.

Le retour d’un vieil ami

« Mais…. n’aviez-vous pas dit que les travaux de la yourte avaient été interrompus à cause de l’humidité permanente ? Pourtant sur les photos on voit bien qu’il fait beau, tout le monde porte des chapeaux ! »
C’est exact, on ne peut rien vous cacher. Et en effet, les travaux ont repris et nous profitons des accalmie de la météo pour (enfin!) se remettre à l’ouvrage .

On finira en juillet !

Pierre-Emmanuel Gabe et Maximilien Heurtaux jouent de la musique