Grande nouvelle en cette fin de mois : Hardi, pierre d’angle des Fioretti, a enfin reçu son droit d’asile. Il est donc officiellement réfugié en France !
Juin 2021, Hardi pousse le portail des Fioretti pour la première fois. « Bonjour Monsieur, I want to learn french and work in the garden. I am available tous les jours ». Sa demande d’asile venait alors d’être refusée par l’OFPRA, le soupçonnant d’être un espion irakien. Mais espion ou pas, tout le monde est le bienvenu aux Fioretti. C’est ainsi qu’Hardi a suivi les cours de français des bénévoles Catherine et Maxime, et a petit à petit acquis les connaissances de la terre et des outils. « Ici c’est comme ma famille » dira-t-il après s’être enraciné dans le jardin où il a créé tout son réseau de connaissances. Doué d’une force incroyable, il apporte depuis le début son aide sur le terrain, mais aussi sa grande gentillesse, générosité et bonne humeur qui font l’ambiance des Fioretti. Loin d’être un espion, pauvre parmi les pauvres, humble parmi les humbles mais toujours prêt à protéger les plus faibles, à partir de ce mois d’Octobre il va enfin pouvoir construire un projet de vie. Son recours auprès de la CNDA (cours nationale du droit d’asile) a été évalué positivement et le droit d’asile lui a été accordé. Et donc droit de se former, droit de trouver un travail, droit de trouver un logement, de gagner sa vie…droit d’exister. Nous n’avons pas attendu cela pour le recevoir au jardin, mais quel soulagement apporte cette nouvelle ! Autrement il aurait dû quitter le territoire français « pour aller où ? » disait-il (en français cette fois). « Je ne peux pas rentrer en Irak. J’ai fait la Suède, la Turquie, la Grèce, l’Italie, la France… je n’en peux plus. Où devrais-je encore aller ? Je ne vais quand même pas finir au Tennessee ?? »
A présent Hardi envisage de se lancer dans la peinture en bâtiment, ou bien dans l’élevage. Mais il gardera toujours sa « famille des Fioretti ».