Cours de greffe

Nous sommes le 15 Mars et entreprenons de greffer un pommier qui a poussé au jardin de façon spontanée. Voici le patient en question :

Il a déjà été taillé mais est d’une vigueur extrême en comparaison de nos autres pommiers « plantés ». Un arbre semé rattrape bien souvent les arbres plantés, et en plus est gratuit !
Seul inconvénient : ce pommier produit des fruits peu intéressants, de type « golden » mais minuscules. Nous avons donc prélevé des jeunes branches sur d’autres pommiers du jardin (trois variétés différentes) et allons les greffer sur notre arbre sauvage. Le système racinaire étant déjà en place et fortifié, la croissance des greffons sera extrêmement rapide. Cette technique se nomme le « surgreffage ».

Nous profitons de l’occasion pour faire un petit atelier pédagogique. Tout d’abord, tailler l’arbre :

Faire une coupe bien propre à la serpette :

Nous pratiquerons ici une greffe « en fente » : le porte-greffe est fendu au couteau et deux greffons sont introduits, un à chaque extrémité de la fente :

Il faut ensuite appliquer un mastique étanchéifiant, afin de ne pas avoir d’entrée d’air dans l’arbre (l’humidité est les maladies en profiteraient pour y pénétrer). Ce mastique doit être appliqué à chaud :

Et voilà !

A présent patience, nous donnerons des nouvelles. Il va falloir retirer régulièrement les jeunes pouces que l’arbre va tenter de rejeter sous les greffons afin de le forcer à envoyer la sève vers ces derniers. Cet arbre devrait pouvoir donner trois variétés de pommes différentes !