Hamza

PORTRAITS ET PARCOURS

Je m’appelle Hamza, je suis arrivé fin août 2023 aux Fioretti et je suis resté bénévole un an. Je viens de Côte d’Ivoire. En arrivant à Pau je me suis rapproché de mon assistante sociale car j’étais seul à la maison et je m’ennuyais. Je voulais apprendre et ne plus être isolé. Elle m’a orienté vers l’association, et même si les premiers jours j’étais un peu timide avec le groupe, je m’y suis vite senti bien, et j’aimais le fait qu’il y ait beaucoup d’activités.

Cela m’a apporté des connaissances en jardinage très différentes de ce que je voyais en Côte d’Ivoire, j’ai découvert de nombreux légumes. J’aimais particulièrement la période des plantations ainsi que le bricolage. Je me souviens avoir construit les infrastructures de tuteurage « en T » spécifiques aux Fioretti ainsi que la terrasse de la yourte ou encore l’abri à ruches, qui sont encore au jardin aujourd’hui.

Avec les autres personnes de l’association, je me sentais vraiment à l’aise et j’ai réussi à vite m’intégrer au groupe. J’y ai fait de belles rencontres. Aussi, j’ai pu découvrir la culture française, j’ai même commencé là-bas à manger du fromage et des pâtes !

Après l’obtention de mon titre de séjour j’ai suivi une formation de menuiserie en alternance dans une entreprise qui m’a récemment embauché. Les compétences acquises aux Fioretti m’ont été très utiles, en particulier l’apprentissage de l’utilisation des outils. »

Le mot de Pierre-Emmanuel

FONDATEUR DES FIORETTI

Hamza a fait parti de ceux pour qui le jardin était une deuxième maison. Il y était du matin au soir, et s’il avait pu il y aurait aussi été du soir au matin. Tout était nouveau pour lui : la permaculture, bien différente de l’agriculture classique qu’il a pratiqué au pays, l’utilisations des outils, la découverte de la culture française, l’écriture et la lecture qu’il a pu commencer à apprendre avec des bénévoles du jardin, les techniques de maraichage et de menuiserie… Tout de suite nous avons remarqué un caractère vif d’esprit, jovial, honnête, travailleur et toujours bienveillant. Le jardin était ponctué de ses francs éclats de rire, toujours contagieux. Il n’a pas eu la chance d’aller à l’école mais cela ne l’empêchait pas de faire preuve d’une finesse dans ses réflexions digne des meilleurs diplômés.

En dehors de son immense aide bénévole au jardin, Hamza nous a surtout fait voyager en Côte d’Ivoire. « Parce que nous les ivoiriens, tu vois, on aime bien rigoler quoi. C’est ça il faut rigoler toujours ! ». Car c’est aussi la culture ivoirienne qu’il transporte avec lui et qu’il partage volontiers, et dont nous nous sommes tous régalés. Hamza a sans doute évolué personnellement au jardin, mais il a aussi fait grandir tout le monde, par ses qualités qui sont devenues contagieuses.
Et comment ne pas oublier chaque matin les cris d’enthousiasme de notre alternant Maximilien en voyant arriver notre héro : « Hamzaaaaaaaa ! » Immédiatement suivit en réponse d’un jovial et bruyant – « Maximilliooooonnnn ! »

Et les plantes fleurissent dans le rire.