Mama

PORTRAITS ET PARCOURS

Je m’appelle Mama, je viens de Dakar au Sénégal. Je suis arrivée en France début 2025. Après être passée par Nantes et Bordeaux, c’est à Pau que je vis depuis le mois de juin.
 « Il y a beaucoup de personnes sympas là-bas » c’est comme ça que mon assistante m’a parlé pour la première fois du jardin des Fioretti. Au Sénégal, j’étais commerçante, je n’avais jamais jardiné avant.
Je me souviens du premier jour où je suis venue avec mon assistante, Pierre-Emmanuel nous a montré le jardin, ce qui m’a tout de suite plu c’est qu’ici on cultive tout bio ! Je n’avais jamais vu d’endroit où on cultive sans labourer la terre, parce qu’au Sénégal on a l’habitude de labourer donc c’était la première fois que je voyais ça.
Dès mon arrivée, je me suis sentie rassurée. Pierre-Emmanuel, il a les « yeux qui parlent, et ils sont plein de gentillesse ».
Ce qui me donne l’envie de venir pratiquement tous les jours au jardin, c’est l’accueil chaleureux de tout le monde. Le jardin t’aide à t’en sortir, c’est la meilleure des thérapies ! Quand j’ai eu des problèmes de santé, j’ai dit à mon médecin à quel point le jardin me faisait du bien, ici c’est comme une seconde famille.
Avant, j’avais beaucoup d’angoisses et de stress, mais au fur et à mesure, j’apprends à m’ouvrir de nouveau aux autres mais surtout, le plus important, je recommence à avoir confiance en moi. L’autre jour, pour la première fois, j’ai même fait une visite guidée du jardin à une habitante du quartier en toute autonomie.
Au fur et à mesure des semaines, j’apprends à cultiver, à connaitre l’état du sol (aujourd’hui je peux voir quand un sol est riche, fertile ou pas), à prendre soin des zones de cultures, à avoir les bons gestes pour récolter. Je découvre aussi de nouvelles variétés de plantes qui sont très différentes de celles de mon pays et les façons de les cuisiner : maintenant le pesto, les tomates séchées et les confitures de cassis n’ont plus de secrets pour moi.
Ce que je préfère ici ? Quand j’arrive le matin, je sais qu’on va rire ensemble dans la journée !
Et je me dis que même si j’ai mes papiers et un travail, je continuerai à venir aux Fioretti.